Discover : Divine Covenant

Cards and guidebook entirely bilingual (English-French)

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It’s been said that our language is a journey of the soul.  If that’s so, I seem to have entered this world with a suitcase !  I departed from a country called « English » and have arrived in another, called « French. »  I find my homeland on the page, whichever language I choose.  I like what happens there : this threefold encounter of author, reader, and the page that brings us together.  There, the mystery of our connection expresses itself over and over, thanks to the intangible medium of consciousness, where our thoughts come and go, meet and disperse.  I thank all those who agree to enter and share this space with me.

Louise Thunin, born in the United States (New Jersey), is a bilingual author.  She has published short stories, novels and three books of creative non-fiction, chronicling, in diverse forms, her experiences as a chaplain in a men’s prison.  Louise has created an « oracle »  deck, Divine Covenant, Biblical wisdom cards, accompanied by a guidebook.  This strikingly illustrated deck is one of a kind, and its presentation is entirely bilingual. You can enjoy it alone or with others.

Et tout fut terminé en une minute.


Nelly regardait, avec des yeux ronds, l’immense vaisseau argenté se poser silencieusement et avec douceur dans le champ d’orge. Cela brillait comme la soupière de sa grande tante qu’elle venait d’astiquer et renvoyait la lumière du soleil. On aurait dit que le couvercle du vaisseau (enfin, le toit) dardait des rayons blancs. Elle cilla. Elles étaient où, ses lunettes de soleil ? Pas un instant, Nelly n’eut peur. Ce n’est pas tous les jours qu’un OVNI se pose chez soi, c’est certain, mais pourquoi redouter le pire ? Nelly se réjouissait de cette visite inopinée. Aucune raison d’imaginer que les habitants (elle ne doutait pas qu’il y eût des habitants) de l’engin venaient en mission de paix. Elle avait hâte de les rencontrer. Elle passa rapidement dans la salle de bains pour vérifier sa coiffure et sortit, agitant un foulard blanc (blanc pour « je me rends » des fois qu’eux auraient peur d’elle). Dommage que Victor n’était pas à la maison cet après-midi, il ne la croirait jamais. De toute façon, Victor ne l’écoutait pas quand elle parlait, même de sujets passionnants, comme les prix décernés à tort (selon elle) à la foire agricole ou des quat’ cent coups du fils des voisins. Victor ne s’intéressait vraiment qu’à ses vaches laitières et qu’aux résultats sportifs.

Si je t’aimais

Un jour tu m’as demandé si je t’aimais. Ta voix était inquiète, insistante.
Devant l’immensité de la question je n’ai rien su répondre.
Aimer ? C’est quoi, aimer ?
On croit savoir et puis on nous demande et puis on ne sait plus. Le mettre en mots, quelle gageure ! Il y a l’amour maternel, l’amour romantique, l’amour érotique, l’amour jaloux, l’amour mystique, l’amour fou…
Je pouvais te dire que j’aimais être avec toi, me balader, deviser, que j’aimais que tu me serres dans tes bras, mais est-ce que je t’aimais ?
Lâchement, et honnêtement sans doute, j’ai dit, Je ne sais pas.

La Loterie 

(Hésiter-leçons-reins-brusquement)

         Mélinda hésite.  Des cours de golf ?  Des leçons particulières de Pilates avec son coach personnel ?  Ou les deux ?  Ou encore des cours de tennis au country club, dont elle est désormais membre ? Pas besoin de se priver.  Joe a gagné à la loterie de l’état de New York, 10 millons de dollars. Ils ont donc arrêté de travailler.  Elle a pris congé de son emploi aux services municipaux de leur petite ville et Joe a suspendu son tablier en caoutchouc à un crochet dans le garage…non sans quelques regrets.  Il allait faire quoi de son temps maintenant ?